mercredi 12 janvier 2011

Revue culturelle du temps des fêtes : rubrique littéraire

J'ai peu de temps pour lire, alors j'espère toujours que les livres que je choisis sont à la hauteur de mes attentes. Ce fut le cas durant le temps des fêtes avec Tell No One, Le vide, La carte et le territoire et Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants.

Tell no One de Harlen Coben

Vous l'avez compris, un livre anglais. Un livre bonbon, c'est-à-dire qu'on produit en quantité industrielle aux États-Unis. Or, comme plusieurs de ces livres ordinaires, il y a une intrigue qui vous empêche de dormir. Vous vous couchez une fois que vos yeux chauffent, picotent et ne peuvent juste plus rester ouverts. Vous vous levez plus tôt le lendemain matin pour reprendre votre lecture et vous ne parlez à personne tant que vous n'avez pas lu la dernière ligne. Voilà ce qui m'est arrivé, le matin de Noel en plus, en lisant Tell No One.



Rapidement, c'est l'histoire de Dr.Beck qui a mystérieusement perdu sa bien-aimée lors de leur 13e anniversaire de vie commune. Huit ans après son décès, la police réouvre l'enquête sur le drame. Qui est le réel assassin d'Élizabeth ? Est-elle réellement morte ? À ceux qui ont tendance à lire les dernières lignes d'un roman avant de le commencer s'abstenir, car on y dévoile un gros punch.

Le vide de Patrick Sénécal

Cette fois, un livre québécois d'un auteur connu, mais qui manquait justement à mon répertoire. Patrick Sénécal raconte l'histoire de trois hommes désillusionnés. L'un est détective à Drummondville, l'autre est psychologue à St-Bruno puis le dernier est un ancien PDG milliardaire maintenant animateur d'une télé-réalité qui fait fureur. Comment leur destin est-il lié ? Un roman bouleversant par ses propos et ses images provocantes. Un livre que vous n'êtes pas près d'oublier !

La carte et le territoire de Michel Houellebecq

Une histoire en trois parties. Toutes se déroulent en France. Les deux premières sont étroitement liées alors que la troisième, je ne sais pas quoi en penser. En fait, oui, je pense que je l'aurais tout simplement supprimée du roman. Par contre, j'ai bien aimé les deux premières parties, comme le jury du prix Goncourt 2010 puisqu'il en est le grand gagnant. Elles racontent l'histoire de Jed Martin, un artiste, qui, d'une part, se fait connaître par ses photographies des cartes Michelin ( Michelin, la compagnie de pneus ? Oui, mais Michelin publie des guides touristiques qui sont une référence extrêmement populaire en France). D'autre part, il fait fortune avec ses peintures à l'huile des "professions-type" qui caractérisent une société.

Ce n'est pas un livre intriguant. Ce qui le rend intéressant, c'est le personnage Jed Martin. Un artiste. Je suis caissière à la banque. Vous me demandez de vous décrire mon métier et je n'ai pas de problèmes; j'effectue des dépôts, des retraits, des virements, des placements, etc. Or, vous, monsieur Artiste, pourriez-vous me décrire votre métier s'il vous plaît ? Voilà. Comment ?

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard

Drôle de livre. Pas dans le sens d'humouristique. Dans le sens de spécial. Je l'ai aimé, mais je ne sais pas pourquoi. Il ne se passe pourtant pas grand chose. Michel-Ange (Michelagnolo), l'artiste de plusieurs statues et fresques célèbres, se retrouve à Constantinople afin d'ériger un pont. Un pont, on le sait bien, qui ne sera jamais réalisé. Qu'est-ce qui lui a permis de gagner le prix Goncourt des lycéens 2010 ? Aucune idée. Certes, la plume est belle et le roman est richement documenté.

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