mercredi 22 août 2012

Défi Québec-Montréal

Tout un défi ! Parcourir en vélo la distance qui sépare mon appartement à Québec de chez mes parents à Montréal, soit 280km. Ça fait trois ans qu'Eugé et moi en parlons et c'était en fin de semaine le grand jour.

On est partie à 8h10 samedi matin sous un soleil timide, mais un vent courageux. Les jerseys de vélo remplis de gels et de jujubes, on étaient prêtes à affronter la journée sur notre selle. Le trajet se faisait presque entièrement sur la route 138. Pour s'y rendre, on a passé par St-Augustin et Neuville où normalement on vire de bord, mais cette fois, on avait que le neuvième de notre randonnée d'accomplie. Jusqu'alors, la seule chose qui nous inquiétait, c'était la force du vent de face. On espérait croiser des cyclistes un peu plus rapides avec lesquels on pourrait embarquer pour quelques kilomètres. Aussitôt dit, aussitôt arrivé ! On venaient à peine d'embarquer sur la 138 lorsque le club de vélo Sport en tête nous a croisé. Ils ont gentiment accepté de nous livrer rapidement à St-Anne-de-la-Pérade. Je dis bien rapidement parce que ces monsieurs-là, ils roulent vite. Grâce à eux, on a roulé à environ 34km/h pendant 55km avec un solide vent de face. Le plus impressionnant, c'est que ce n'était que le deuxième groupe. On a tenté d'embarquer avec le premier groupe de St-Anne-de-la-Pérade à Trois-Rivières, mais leur 37km/h de moyenne dépassait nos limites.

Ensuite, à Trois-Rivières, ça commençait à être le temps de manger autre chose que des gels et des jujubes. On espérait croiser un petit casse-croûte intéressant, mais au moment où Eugé désespérait, il n'y avait qu'un dépanneur miteux. De toute façon, on étaient partantes pour manger n'importe quoi.

Une fois rassasiées et le jersey rempli des fameux brownies, on étaient tout en jambes pour parcourir les 145km restant. C'était un peu décourageant de se retrouver toutes seules face à un vent qui atteignait parfois les 30km/h surtout après avoir roulé en peloton précédemment. On a essayé de rouler côte à côte, mais on a dû abandonner et s'échanger les relais.

Le moment cocasse de la journée est nul autre que la rencontre inattendue avec ma voisine entre Lanoraie et Berthierville. Lorsqu'elle s'est rendue compte que c'était bien moi qui roulais, elle s'est arrêtée dans un casse-croûte et nous a prises en photo. Je l'ai reconnue, alors on est arrêtées jaser quelques minutes. Elle nous a proposé de nous lifter jusqu'à la maison, mais on tenaient à compléter notre défi.


On croyaient avoir évité toutes formes de pépins jusqu'à ce que je fasse une crevaison à environ une heure de l'arrivée. On a légèrement hésité à savoir si on prenaient le temps de la réparer ou bien si on appelaient à l'aide. Finalement, on a opté pour la persévérance. Or, quelques minutes plus tard, on s'est retrouvées dans un cul de sac. Il était passé 19h. Le soleil commençait à se coucher. Eugé perdait patience. Le GPS indiquait qu'on étaient à seulement 12km de la maison. Après avoir parcouru environ 265km, ce n'est pas vrai que j'allais baisser les bras. Ce serait comme monter une montagne et ne pas se rendre au sommet. Eugé voulait qu'on appelle un lift. J'ai dis non. Sans dire un mot de plus, on est reparties. Moi, devant, à toute allure sur un chemin que je connaissais très bien. Eugé, derrière, à suivre aveuglément.

Enfin, on est arrivées à 20h. Maman, Mozart et Patrick nous attendaient à l'extérieur. J'ai eu le droit à l'attaque de bisous d'un terrier surexcité lorsque je me suis effondrée sur le gazon. Le plus satisfaisait aura été le légendaire spaghetti de maman accompagné de la meilleure tarte fraises et rhubarbes, celle de la fruiterie du coin.

Finalement, on a parcouru 280km en 10h15, mais avec les pauses, ça nous a pris 12h. Une belle journée au boulot !

Le lendemain, on étaient bénévoles à l'Ironman du Mont-Tremblant et on s'est vite rendues compte que notre défi n'était pas à la hauteur de ce que vivaient ces triathlètes. Un jour, surement qu'on aura l'audace de relever le défi de faire un Ironman. Pour l'instant, je préfère encourager et faire du bénévolat. 


mercredi 15 août 2012

Race Report Verdun 2012

Le simple fait d'écrire un race report me rend heureuse. Alors, imaginez à quel point je l'étais toute la journée alors que je participais non pas à mon premier triathlon depuis trop longtemps, mais à mes deux premiers triathlons.

En effet, dimanche, c'était le triathlon de Verdun. Je participais au triathlon sprint et si je me classais dans les 15 premières, j'avais la chance de concourir pour une bourse au défi super sprint. Je n'ai pas la forme d'il y a deux ans, mais j'avais tout de même toutes les chances de faire le top 15 voire le top 5.

Ils annonçaient une journée nuageuse avec de fortes probabilités d'orages. Finalement, on a eu quelques cumulus qui cachaient à peine le puissant soleil. Ma première erreur de débutante : ne pas avoir apporté de crème solaire. Vous êtes d'accord avec moi qu'il a fait très chaud cet été et qu'il est encore loin d'être terminé. Et bien, imaginez-vous donc que la combinaison thermique a été permise en fin de semaine. Dans les courses groupe d'âge, ça prend une température sous les 22°C. J'étais certaine que la température de l'eau serait supérieure d'autant plus que le site de l'évènement indiquait que la température était de 25°C la semaine précédente et de 23°C la veille de la compétition. Le matin même, j'apprends que la température est de 21,7°C. J'étais enragée ! J'étais tellement certaine de mon coup que j'avais laissé mon wetsuit à Québec. Quelle erreur !

C'est alors avec un léger désavantage sur mes plus proches rivales que je me suis lancée à l'eau. Deux boucles d'environ 300m. J'avoue que la machine à laver en début de course ne me manquait pas. Heureusement, je réussis à me détacher de la masse et à sortir de l'eau à une vingtaine de secondes d'Audrey. La transition était longue. Très longue. Ce qui m'avantage. En vélo, c'est un peu n'importe quoi. On va mettre quelque chose au clair tout de suite... Je ne retourne PLUS JAMAIS au triathlon de Verdun. L'asphalte est désastreuse. C'est le cas de le dire, c'est le Cambodge ! Tu veux bien aller vite, mais c'est impossible (okay, je comprends que plusieurs ont réussi à aller pas mal plus vite que moi, mais je veux dire qu'eux-mêmes auraient pu aller beaucoup plus vite sur une chaussée raisonnable).

Je pense que mon beau Speed Concept me connait déjà trop. J'ai l'impression qu'il s'est dit que, comme j'aime les défis, il allait m'en donner un supplémentaire. Pourquoi ne pas rendre le guidon lousse ?! Je vous ai dis que c'était un champ de mines ? J'entendais mes séparateurs sautés et je voyais mon guidon se désaxé. Je paniquais... un peu. Heureusement, Élise-revenue-de-sa-chasse-aux-lions et Alex étaient là pour me sauver. Au début de mon troisième tour sur cinq, je suis donc arrêtée au pit stop Rouge et Or où mon guidon a été convenablement serré et je suis repartie presque aussi vite que Michael Schumacher.

On voit au moins que j'ai le sourire :D Merci à Élise

Enfin, la partie que j'apprécie le plus. La course à pied. Je débarque du vélo proprement, mais je cours chaotiquement vers les supports à vélo. En effet, ce n'est pas que je n'étais pas capable de courir, ce sont mes souliers de vélo, accrochés à ce dernier, qui me ralentissaient. Ils frappaient le sol à un point tel que ma chaîne a déraillé. Ce sera à vérifier à l'entrainement... Bref, la course à pied. Je pars fort parce que je sais que Pamela n'est pas trop loin derrière. Suis-je partie trop fort ? Car tout juste sortie de la transition, je commence à hyperventiler. Misère. Malgré tout, je rattrape Audrey et je me positionne deuxième. Je vois la première à seulement une vingtaine de secondes en avant à moins d'un kilomètre de l'arrivée. Mes jambes veulent aller la chercher, mais mes poumons refusent. Deuxième, ce sera. Avec joie, tout de même !

Attendez, ce n'est que le triathlon sprint ! Il restait le défi Super Sprint (300m-2,5km-1km). La natation le plus vite possible. Je suis troisième en sortant de l'eau. La transition le plus vite possible. Je suis deuxième. Le vélo le plus vite possible. Je suis toujours deuxième. La course à pied le plus vite possible. Je dépasse Audrey dans les premiers mètres. J'ai une crampe. ZUT ! T'as pas mal ! T'as pas mal ! Zut, j'ai mal ! Non, t'as pas mal ! Zut, la fille avec le maillot McGill, elle arrive vite. Trop vite. Elle me dépasse à environ 300m de l'arrivée. J'ai mal. Je suis deuxième. Je pose la main sur la table de ravitaillement. Je me fais piquée par une guêpe. J'AI MAL ! De la glace, quelqu'un !?! De l'eau froide, puisqu'avec la belle journée que nous avons eue, la glace est disparue.

Somme toute, quel beau retour ! Je suis officiellement redevenue une triathlète. Le temps où on doutait de mon retour est révolu. J'ai déjà hâte à la prochaine compétition dans deux semaines : triathlon olympique à Valleyfield. D'ici là, TRAIN HARD.

NEVER GIVE UP

P.S. Je promets que les prochains RACE REPORT seront moins longs... Je l'ai un peu échappé, héhé.




dimanche 5 août 2012

L'énergie de Londres 2012

Avec les Jeux Olympiques en cours, comment est-ce possible de ne pas avoir le goût de s'entrainer encore plus fort ?! Justement, c'est impossible.

Meaghan Benfeito et Roseline Filion au moment d'apprendre qu'elles sont troisième

Je me lève, j'ouvre la télé, je déjeune en regardant des athlètes pleurer de joie ou de déception et, même si je veux continuer de les regarder toute la journée, je quitte le divan pour aller m'accoter à la natation, en vélo ou à la course. Normalement, quand je m'entraine, je ne pense à rien d'autre que de tirer plus fort sur l'eau, de pousser plus fort sur les pédales ou de courir plus vite. Cette semaine, j'ai en prime des flashbacks des Jeux. Par exemple, il y a celui des deux plongeuses québécoises quand elles réalisent qu'elles ont gagné la médaille de bronze. Il y a aussi celui de Scott Dickens lorsque les gars du 4x100m Medley ont appris qu'ils feront partis de la finale. Aujourd'hui, alors que je me récompensais d'un 110km en vélo de contre-la-montre toute seule et d'un solide 42min de course off the bike, je pensais à l'incroyable photo finish du triathlon olympique féminin d'hier. Tant d'heures d'entrainement, de préparation, de sacrifices, de persévérance et de volonté dans le sprint que nous ont livré Norden et Spirig. C'était beau. Ça vaut la peine d'aller voir la reprise de la compétition en accéléré.

 Lisa Norden et Nicola Spirig à l'arrivée

Je ne m'entraine pas avec les mêmes ambitions que ces athlètes olympiens. Mes objectifs sont plus modestes, mais il y a des jours où je donne tellement tout ce que j'ai à l'entrainement que j'aime me faire accroire que je ne suis pas si loin de ces athlètes exceptionnels.

Bien que ce ne soit pas mon objectif principal, la fin de semaine prochaine je participerai au triathlon sprint de Verdun. Deux ans se seront écoulés depuis mon dernier triathlon, alors j'ai terriblement hâte.

Bonne deuxième semaine des Jeux Olympiques ! Vivement l'athlétisme :)

Mo Farah et Galen Rupp à l'arrivé du 10 000m