dimanche 16 décembre 2012

2013 in focus !

Ma session d'études est terminée depuis déjà deux semaines. La saison de cross-country est déjà bien loin derrière. Pour la première fois depuis mes 14 ans, je me retrouve au Québec sans emploi. Que de temps lousse ! À l'aube de l'année 2013, c'est le temps de réfléchir aux objectifs de la prochaine année...

"Pour voir le futur, il faut regarder derrière soi", la Bible. Un retour sur la dernière année s'impose... 

 Petit camp d'entrainement d'une semaine de natation (30km) et de course (80km) en Floride

 Après un an sans compétition, je fais un solide retour à l'Aquathlon Rouge et Or

 La hernie discale ne veut pas guérir, alors on prend les grands moyens : on opère !

 Un extraordinaire voyage de deux mois en Asie avec Éliane


  Québec-Montréal en vélo en préparation pour le demi-Ironman de Montréal

 Bénévole à Ironman Mont-Tremblant de quoi me donner le goût au circuit Ironman


J'explose mes objectifs au demi-Ironman de Montréal

 Une superbe saison de cross-country marquée par une solide progression

"Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves", Eleanor Roosevelt.

Comme je n'ai que ça à faire ces temps-ci m'entrainer, j'avais besoin de fixer mes objectifs pour la prochaine année. Autrement, je ne trouve pas la motivation à me défoncer pendant des heures chaque jour et à me coucher tôt, épuisée. 

À la lumière de mes quelques (UNE!) performances de la dernière année, j'annonce que je me lance officiellement à la conquête des 70.3 Ironman (distance demi-Ironman). Pour 2013, je viserai à me familiariser avec les événements 70.3, à prendre de l'expérience dans cette nouvelle distance et à accumuler des points importants en fin de saison en vue de me qualifier pour les Championnats du monde 70.3 en 2014. Le tout... PRO ! Qu'en pensez-vous ?!?

Dans le but de conserver de la vitesse dans les jambes, je ferai quelques compétitions universitaires d'athlétisme en plus de la Coupe du Québec élites. 

Malheureusement, le calendrier des compétitions au Québec n'est pas encore sorti, alors le présent calendrier est incomplet/provisoire.

"Celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre", Sun Tzu.

31-16 janvier : Camp Floride en solo
19 janvier : Rouge et Or invitation
25-26 janvier : Team Challenge McGill
16 février : Aquathlon Rouge et Or
23 février : Provincial athlétisme McGill
3-24 mars : Camp Floride Rouge et Or
28 avril : Demi-marathon Scotia 
23 juin : 70.3 Mont-Tremblant
18 août : 70.3 Timberman 
8 sept: 70.3 Muskoka

Joyeux Noël et bonne année 2013 !!

mercredi 14 novembre 2012

2012 cross-country champs (CIS)




C'est terminé. 

Après plus de deux mois, la saison de cross-country vient de prendre fin. 

Il était temps. Pour le corps. Le corps qui commençait à me faire signe que je jouais avec la limite. Pas pour le moral. Pas pour le moral parce que l'équipe de cross-country du Rouge et Or, c'est une belle gang de tawouins avec qui j'adore m'entrainer.

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LA TRADITION. Les CIS, c'est une grosse institution. Et dans toute grosse institution (majoritairement anglaise, on va se le dire), il y a des traditions (des bonnes et des moins bonnes). Parmi les mauvaises, il y a celle de donner automatiquement le prix de l'entraineur de l'année à l'entraineur-chef de l'équipe gagnante. Parmi les bonnes, il y a le banquet...

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L'ÉQUIPE. En équipe, on s'entraine.  En équipe, on souffre.
En équipe, on fête la deuxième position des gars.

Or, contrairement aux sports d'équipe, la victoire dépend des performances individuelles... Parmi les sept coureurs aux Championnats canadiens, seulement cinq d'entre eux accumulent des points. Ta position, ton pointage. La plus petite somme l'emporte...
***
L'OBJECTIF. Pour les Championnats canadiens, on ne demande rien de moins que la perfection de chacun. La veille de la course, Félix (le coach) nous rencontre pour s'assurer que nous avons une stratégie de course. Il nous présente les résultats de l'année précédente et nous situe parmi eux. Toutes les filles se donnent des objectifs de position. Moi, je refuse. Je tiens ma promesse : ne jamais me donner des objectifs sur lesquels je n'ai pas de contrôle. Alors, je me donne comme objectif de parcourir les 5km en 19:bas (19:00-19:15). Lors du Western Invitationnal en septembre, j'avais eu la chance d'essayer le parcours et j'avais fait 19:49. Six semaines plus tard, je me demandais donc de descendre mon temps de plus de 30 secondes. En équipe, l'objectif est de terminer dans les 10 premières universités sur 17...

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LA COMPÉTITION. La nervosité est à son apogée. Toute la matinée, je me visualise sur la ligne de départ, partir au son du fusil, puis black out. Le plus marrant, c'est que ça ressemble pas mal à ce qui se produit réellement...

Avant le départ, le cerveau pense à plein de trucs en même temps : le choix des éducatifs, le nombre d'accélérations, quand mettre les spikes, mettre des arm warmers ou non, répondre aux commentaires des autres, encourager ses coéquipières, etc. Bien que ce ne soit pas des décisions importantes, elles occupent notre esprit. 

Le cri d'équipe est bien plus important. C'est le premier moment où la nervosité s'évade. Le défoulement. La rage. L'intensité.

On se place sur la première ligne de départ. Chacune a la position qui lui revient selon les compétitions antérieures. Je suis en avant avec Sarah-Michèle et Laurence. La nervosité me fait frissonner. Les mains sont moites et froides.


POW ! SPRINT ! Voilà, le black out. J'ai l'impression que le cerveau ne travaille plus. Mais les yeux, eux, sont éveillés. Après 200m, il y a un virage serré à 90 degrés. Trop serré. C'est le chaos. Par où passer ? Comment passer ? Où mettent les pieds ? Ça va trop vite pour que j'aie conscience que le cerveau travaille. J'ai vraiment l'impression de réagir seulement par réflexe.

Une fois sortie du bouchon, le peloton commence déjà à s'étirer un peu, mais on demeure tout de même 4-5 filles de large. Qui est à côté de moi ? Des coéquipières ? Oui, Marie-Michèle. Des rivales québécoises de McGill ou de Sherbrooke ? J'observe. Je m'accroche. Par réflexe, toujours. Je reçois de solides coups de coude et j'en donne en retour. Par amour, t'sais. Pff.

La première moitié du parcours est ascendante. Une légère montée en plateaux au départ, puis deux bonnes côtes par la suite. Comme on est encore nombreuses en peloton et que la foule de spectateurs est considérable, ça passe très rapidement.

Je passe en 9:30 au chronomètre installé à la marque de 2,5km et c'est là que je réalise que ça va bientôt commencer à faire mal. La deuxième portion du parcours est vallonnée et majoritairement descendante. Facile ? Pas ma spécialité, disons.

Je ne me souviens pas beaucoup du reste de la course. Je ne me souviens même plus à quel moment j'ai dépassé officiellement Sarah-Michèle. Par contre, il y a une chose que je me souviens clairement, c'est d'avoir entendu Élise crier comme une débile à plusieurs reprises. Précisément, je me souviens qu'elle m'ait dit de kicker lorsqu'il me restait un peu plus de 300m. J'ai ri (intérieurement) parce que 300m de kick, c'est long.



Les derniers mètres sont difficiles physiquement, mais surtout psychologiquement. Je sais que chaque position compte pour l'équipe et que où j'en suis c'est chaque seconde. De loin, j'aperçois le chronomètre et, en plissant des yeux, je vois encore un 18... Je donne tout.



19:14 ! Objectif de temps tout juste atteint.
50e ! Beaucoup mieux que ma 95e position aux CIS 2010.
1ère ! Fille de Laval
5e ! Coureuse du Québec (alors que j'avais terminé 8e aux Provinciaux)
14e ! Équipe sur 17. Loin de notre objectif :( 

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LES REMERCIEMENTS.

À Félix, pour ses plans d'entrainement qui m'ont fait incroyablement progresser en si peu de temps.

À Sylvain, pour ses encouragements, son soutien et sa patience comme chauffeur.

À Élise, pour s'être détruite la gorge en nous encourageant et pour ses qualités de physiothérapeute.

À Christine, pour m'avoir permis de terminer une belle saison de cross-country malgré la blessure.

À Stéphanie, pour ses douloureux, mais efficaces massages.

À Olivier, pour m'avoir permis de laisser de côté le triathlon pour la course à pied.

À toute l'équipe de cross-country, pour la fierté, l'amitié et l'amour du sport.



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LE TRIATHLON. Une semaine de repos obligée puis je serai de retour comme triathlète à temps plein. Je m'ennuie du vélo et de la natation !!

lundi 5 novembre 2012

Provincial de cross-country 2012

Tous les meilleurs coureurs de cross-country de la province y étaient !! C'était le tant attendu provincial sur les plaines d'Abraham. Cette année, comble de la souffrance, le parcours comportait deux fois plus de côtes. Le vidéo suivant ne pourrait pas mieux vous le faire vivre.

Toutes les athlètes féminines (collégiales, universitaires et civiles) étaient sur la ligne de départ du 5km (2 boucles de 2,5km). Eh oui, ça fait beaucoup de monde ! Je me souvenais trop bien du dernier cross-country sur les plaines durant lequel je m'étais fait faire la sandwich dans les trente premiers mètres, alors j'étais déterminée à l'éviter cette fois.

Au son du fusil, pas de niaisage, je pars comme si je partais un 200m sur piste. Tant pis si je paye plus tard pour cet excès de vitesse. L'important, c'est que je réussis rapidement à bien me positionner dans le peloton de tête, mais les coups de coude au passage, en veux-tu, en voilà ! Si vous entendez des filles se plaindre des autres "vaches" qui donnent des coups de coude dans les départs de cross-country... j'en fais partie ! Et cette fille-là de McGill sur la photo aussi...

Le peloton de tête commence réellement à exploser au bas de la première descente. Pour la première montée de la côte de la tour Martello, on fait ce qu'on peut pour ne pas exploser davantage. Avec le nombre de spectateurs présents, c'est chose presque facile. Puis, les petits packs commencent à se former. Je me retrouve avec Sarah-Michèle et deux filles de McGill. Toutes des filles qui me battent normalement. Il faut donc que je m'accroche. Dans les montées de côtes, ça s'étire un peu, mais dès qu'on retrouve du plat, on se retrouve toutes collées.

À Fredericton, j'avais tout juste réussi à demeurer près d'elles pour la première moitié du parcours, soit environ 2,5km. Sur mon terrain d'entrainement, les choses sont un peu plus en ma faveur. Surtout quand Evelyne Blouin est sur place pour encourager. Je l'entends encore me crier : "T'es donc bin su'a coche, Caro, awaille !". Merci, Ève, pour tous tes encouragements. Je t'ai vu partout durant la course et c'était vraiment motivant.

Soooo, je réussis à m'accrocher plus de 4km, soit jusqu'à ce que la puissance pour monter les dernières côtes commencent à manquer. J'ai l'impression qu'elles survolent les dernières côtes et que je les grimpent à genoux. Je ne comprends pas que j'aie été capable de les monter avec elles lors de la première boucle. Or, je me rends compte que d'autres peinent encore plus que moi, puisque je vois apparaître Joanie Roy tout juste devant. Habituellement, Joanie me met un bon 2min d'avance sur un 5km sur route. J'avoue, j'étais un peu ébahie. Ça me donne un deuxième souffle ! Lequel ne sera pas suffisant pour la déclasser, mais il m'aura permis de finir relativement fort.

Finalement, je termine 8e athlète universitaire (19:30). Je manque l'équipe étoile d'une position (2sec) !!! ARGGG !! Sans rancune. Ni regret. Je suis plus que satisfaite de cette quatrième compétition d'autant plus que je ne sentais pas que mes jambes étaient aussi lousses qu'aux compétitions précédentes. J'espère que le repos, les bons repas, les massages et les traitements de physio sauront me reforger une bonne confiance pour les Championnats canadiens qui ont lieu le samedi 10 novembre à London en Ontario. À suivre...

Merci à Benoît Didier et Michel Arnautovitch pour les superbes (et nombreuses!) photos.

dimanche 14 octobre 2012

Cross-country dans les maritimes

 Marie-Hélène, Marguerite, Laurence, Anaïs, Sarah-Michelle et moi-même

Fredericton, Nouveau-Brunswick, 6h de route, que notre pays est magnifique aux couleurs automnales ! Pour une deuxième fois, je manquais une journée de stage :( pour participer à un cross-country universitaire :) à l'extérieur de la province.

C'est un nouveau parcours et je connais très peu la profondeur des filles qui prennent le départ. Une chose est certaine après la reconnaissance du parcours la veille de la compétition, ce sera une course rapide. Ce qui est embêtant, c'est le choix de chaussures, puisque la majorité se déroule sur de la poussière de pierre, mais il y a une bonne côte gazonnée boueuse marécageuse. Finalement, j'opte pour les spikes avec des 6mm usés. D'autres ont préféré les racers.

***

Depuis mon "retour" à la compétition, j'ai l'habitude de me fixer des objectifs sur lesquels je suis la seule à avoir le contrôle.

- Tu vises quelle place ?
-  Aucune idée.
- Quelle(s) fille(s) veux-tu battre aujourd'hui ?
- Me, Myself and I.
- Impossible. Tu dois bien avoir quelqu'un. Par exemple, tu connais les filles avec qui tu t'entraines. Il n'y en aurait pas une, à peu près de ta force, que tu aimerais battre ?
- Non. Je souhaite la meilleure performance individuelle à toutes mes coéquipières et de cette façon, on aura la meilleure performance en équipe.

N'essayez plus. Mes objectifs, donc ?
  •  Descendre mon PB sur 5km (19:02) 
  • Partir très vite, advienne que pourra. 
***

Après la bonne course de la semaine dernière sur les plaines, j'ai l'honneur de pouvoir partir sur la première ligne de départ. Alléluia !  C'est parfait pour partir vite ! Vite, ce sera ! Je suis presque à bloc, après 200m je suis toujours dans le peloton de tête et je sens que mes jambes veulent me surprendre.

Quand le peloton commence à s'étirer, je me retrouve avec Sarah-Michelle, une fille de McGill et une autre de StFX. Non trop loin devant, je vois encore les filles de McGill qui normalement m'ont déjà solidement largué. Ça va bien. Jusqu'au dernier kilomètre. Les jambes sont encore puissantes, mais les bras, eux, ils veulent tomber. Comme la semaine dernière, ils sont lourds, ils brulent. Ils ont besoin de bouger plus vite si je veux que mes jambes bougent plus vite...

Dans la dernière portion descendante du parcours, je n'ai donc plus de fréquence et je me fais dépassée par la fille de McGill. Ça fait mal à l'orgueil ! Dans les derniers mètres, comme j'entends crier le nom de la fille de STFX que je croyais avoir larguée plus tôt, je dois donner un dernier coup pour assurer ma position. Je ne regarde pas en arrière, je serre les dents, je fixe la ligne d'arrivée et je prie pour m'y rendre au plus pressant.

Je termine 12e en 18:52. J'ai mon nouveau PB su 5km !! Je me retrouve à seulement 30 secondes des filles qui me mettaient 1min au début de la saison. La progression ne fait aucun doute. Il ne reste que deux compétitions : les provinciaux sur les plaines le 27 octobre et les CIS à London le 10 novembre. J'espère continuer de progresser encore. À suivre...

***
La gang de gars de cross-country, toujours aussi... particuliers ! Je vous remercie pour le jog d'après-course et pour les fous rires innombrables. C'est vraiment plaisant voyager avec vous. 
Chuck PT, Manu, JS, JP, JD et Max

mardi 9 octobre 2012

Hot Yoga

Un autre coup de tête ! Le dernier épouvantable que j'ai eu, il me semble que c'était la fois qu'Eugé et moi avions décidé de partir pour le Floride à une journée d'avis. Vous savez, le genre de choses que vous faites lorsqu'une bulle se forme momentanément dans le cerveau. Non, cette fois-ci, je n'étais pas sous l'effet de l'alcool.

Il y a fort longtemps que je me dis que je devrais faire du yoga afin d'améliorer surtout ma piètre flexibilité. Je ne savais pas exactement en quoi consistait une séance de yoga, mais j'ai toujours entendu dire que ça pouvait améliorer la flexibilité. Eh bien, j'ai compris... et même plus !
D'abord, la posture de l'enfant. Toutes les séances de PowerFlow semblent commencer dans cette position. Il faut avoir les fesses collés sur les talons et le front doit se poser sur le sol. Juste cette première position, je souffre. "Détendez tous les membres de votre corps", dit-il. Impossible, mes muscles sont tendus bien raides !

Ensuite, je me rends compte que ça demande pas mal plus que de la flexibilité. Ça prends de la force autant dans les jambes que dans les bras. Ma faiblesse, ce sont les bras. Alors, imaginez-moi tentant de réaliser la posture du corbeau. Je ne ressemble pas du tout à un corbeau. Plutôt à un chien qui a les deux jambes arrières paralysées.

Ce n'est pas tout. Ça dure quand même 1h, les séances. À la force et à la flexibilité, pourquoi ne pas ajouter l'équilibre ? Tenez vous sur une jambe bien tendue (déjà, j'échoue), retenez le pied de votre autre jambe, penchez le corps vers l'avant et formez le guerrier trois. Il faut que ça ressemble à la photo ci-bas.

À cause des 31 kilomètres que j'ai couru la veille, je réussis tout juste à rester en équilibre sur une jambe plus de 5 secondes. Puis, je croyais avoir tout vu. Eh non. Le bateau. Le fameux bateau. À l'équilibre, à la flexibilité et à la force, on ajoute maintenant le tonus musculaire. La photo parle d'elle-même.


C'est quand même drôle tous les noms d'animaux et de guerriers donnés aux postures. Heureusement que pour ma première fois, je n'étais pas avec un ami parce que j'aurais été morte de rire. En tout cas, malgré ce que j'ai l'air d'en penser, j'ai beaucoup aimé mon expérience. C'est vraiment tout un défi ! Et on aime les défis :) Si vous voulez partagez une heure d'inconfort rigolo (le hic, c'est qu'il ne faut pas rire au point de faire du bruit et de déranger), je vous invite à me joindre au Hot Yoga Prana à la Pyramide de Ste-Foy.

 Ah, je ne vous ai pas précisé que c'était du HOT Yoga. Il fait aussi chaud qu'en Asie dans leur salle. D'ailleurs, ça doit être une des raisons qui expliquent pourquoi les asiatiques sont si doués dans le yoga, la chaleur. Enfin, pour vous donnez une meilleure idée, je m'en sors tout juste avec trois serviettes et une bouteille d'eau.


dimanche 7 octobre 2012

Vaincre le parcours


Dans mon dernier article, je vous disais que j'appréhendais la compétition sur les Plaines. Étonnant, puisque je m'entraine sur ce parcours à toutes les semaines. Si j'ai autant d'appréhension, c'est précisément parce qu'il y a deux ans, je me suis blessée en compétition en descendant les côtes abruptes des Plaines. Une blessure au dos qui, à mon avis, est à l'origine de mon hernie discale.

Ainsi, hier, je n'avais pas tellement d'objectifs en terme de positions ni de temps. Je voulais simplement vaincre le parcours. Faire face à ma peur de descendre rapidement les côtes. Puis, me prouver que la hernie n'est plus un frein à mon succès athlétique.


Au départ, c'est très serré, alors je me retrouve sur la deuxième ligne. Au son du fusil, je veux m'élancer avec les meilleurs, mais le passage se referme devant moi. Je dois donc sortir les coudes et les gros mots pour sortir du bouchon. Je panique un peu parce que je vois mes coéquipières, Laurence et Marilou, à déjà plus de 30 mètres devant moi. Je donne tout pour les rattraper avant la première descente.

À la première descente, je me laisse aller. Je sais que je ne dois pas me faire distancer dans cette section si je veux vaincre mes craintes. À ma grande surprise, c'est à ce moment que je dépasse Marilou et Laurence. La confiance fait un bon de géant. C'est avec elle que je parcoure le premier tour rapidement. Trop rapidement. J'ai cru entendre un coach crier 7:15 à la marque de 2km. J'ai probablement halluciné.

Ce n'est pas avant la deuxième montée de la Tour Martello que je commence à souffrir. Les bras sont lourds, gelés par le froid et raides par l'effort. Une fille de McGill me dépasse à ce moment et Félix est là pour me dire de m'accrocher, car "chaque point compte". Je ne pouvais plus accélérer. Je me concentrais sur "ne pas décélérer".  À environ 300m de l'arrivée, Laurence me dépasse à toute vitesse. Je me doutais que ça allait se produire. Le plus drôle, c'est que la seule chose à laquelle j'ai pensé, c'est "awaille, Laurence, va chercher la fille de Mcgill en avant". Dommage, elle n'a pas réussi.

Je passe le fil d'arrivée en 5e position en 15:10 chez les universitaires, ce qui est bien au-delà de mes espérances. Par-dessus tout, je suis satisfaite parce que j'ai vaincu le parcours. Je l'ai affronté, je l'ai survolé et je l'ai presque apprécié. J'ai atteint mon objectif.

Je tiens à féliciter mes coéquipières parce qu'en équipe on s'est rapprochées des filles de Mcgill. C'est encourageant pour les CIS !!

La fin de semaine prochaine, je me dirige à Fredericton pour un autre cross-country universitaire. À suivre...

vendredi 28 septembre 2012

Cross-country à London

London, Ontario. 20h de route aller-retour. Pour 19:49 de course à pied. Pas rentable, me dites-vous ?! Je suis au courant. Par contre, c'était le fun !

C'était le Western International X-Country, une compétition relevée qui accueille surtout les universités ontariennes (qui se trouvent à être les plus fortes au pays), mais cette année, nous étions trois universités québécoises à oser prendre le départ. D'abord, on va se l'avouer, l'organisation était "su'a coche". Sérieusement, c'était génial. Le parcours, tout de même très sinueux, était excessivement bien balisé. Le commentateur annonçait le départ dès les dernières 15 minutes. On ne pouvait pas le manquer. Ils nous ont servi de la pizza durant la remise des médailles. Leur podium naturel (une bute) était parfait pour la situation. Puis, le tout s'est fait efficacement dans les temps prévus.

Maintenant, comment s'est passé la course ? Bien. Je me doutais que je ne serais pas de calibre des meilleures, mais de le vivre, c'était impressionnant. Le départ était rapide et ce n'était pas une surprise. Après 200m, il y avait un virage serré à 90degré, alors il a fallu que je sorte les coudes pour prendre ma place.

La première moitié du parcours, c'est la plus difficile... sur papier. C'est une partie majoritairement ascendante incluant une descente difficile tellement elle est abrupte. Par contre, en compétition, ce n'est pas la partie qui m'a fait souffrir le plus. Pourquoi ? Parce que dans une compétition comme celle à London, où on est plus d'une centaine de coureuses, il y a beaucoup de filles de ma force, ce qui crée un énorme pack avec lequel courir. La fin de semaine passée, le pack est demeuré assez serré pendant au moins les deux premiers kilomètres. Puis, quand on court avec un aussi gros pack, on est tellement concentré sur suivre les autres, sur ne pas leur piler sur le pied, sur prendre la meilleure ligne possible qu'on oublie qu'on est en train de monter une solide côte. Cette fois-ci, j'avais en plus, 5m devant, Laurence, la première fille de l'Université Laval.

La deuxième partie du parcours était vallonnée et majoritairement descendante. C'est là que ça roule ! C'est aussi à ce moment que le pack s'étire. C'est le moment de reprendre le temps perdu dans les côtes et de prouver qu'on peut courir 5km sous les 20minutes dans un cross-country. Je fais de mon mieux, le souffle est bon, mais les jambes ne suivent pas. Elles ne veulent simplement pas aller plus vite. Je conserve mon léger retard sur Laurence jusqu'à ce qu'on passe la marque du 4,5km, là où Laurence monte sa vitesse d'un cran, vitesse d'une fille de 600m. C'est donc à cet endroit que je me fais officiellement larguer même si je tente de monter ma vitesse d'un cran, vitesse d'une "fille de long". Malgré tout, je suis fière de mon dernier 500m, puisque pour la première de ma VIE, il n'y a pas une fille qui est venue me dépasser dans ces derniers mètres.

Une fois que j'ai passé la ligne d'arrivée, je n'ai pensé qu'à une chose : je veux revenir et faire mieux (les CIS auront lieu sur ce même parcours). Une fois que j'ai vu les résultats, je n'ai pensé qu'à une chose : comment font les filles de Guelph pour toutes courir aussi vites ? Félix a dit qu'elle court en moyenne 120km par semaine. Oufff ! La dernière fois que j'ai fait une semaine proche des 120km, c'est quand je m'entrainais pour un marathon... pas un 5km !

Enfin, c'était une super expérience ! Dans les prochaines semaines, très peu de natation et pratiquement pas de vélo parce que je me concentre sur la course à pied. La fin de semaine prochaine, ce sera le cross-country des plaines à Québec. Un parcours que je déteste pour plusieurs raisons, alors j'appréhende beaucoup cette compétition.

dimanche 9 septembre 2012

Officiellement une fille "de long"

*** Désolée, pas de photos... 

I am not an IRONMAN.

Non, je ne faisais pas un ironman aujourd'hui. Je faisais un demi ironman. Coupez la distance de moitié, alors vous obtenez 1,9km de natation - 90km de vélo (87km aujourd'hui) - 21.1 km de course. Voilà ce que je parcourais en compétition pour la première fois. Mon objectif était de terminer tout juste sous les 4h45. Je vous le dis tout de suite, la mission a été accomplie avec succès. Mais comment ?!??! Eh bien, je vous raconte...

D'abord, j'ai décidé d'opter pour le sommeil plutôt que pour l'échauffement. Oli et moi sommes arrivés un peu à la dernière minute sur le site de la compétition, ce qui m'a tout juste donné le temps d'organiser ma zone de transition et de m'acheter des gels (je les ai ENCORE oubliés). Contrairement à mes habitudes, je n'ai pas pris le temps cette semaine de "sporstater" mes concurrentes. Je n'avais donc aucune idée à quoi m'attendre en terme de calibre. Au son du fusil, je suis alors plongée en ayant en tête que ma position importait peu, mais que je devais m'en tenir à mon objectif de temps. Au départ, je suis tout de même surprise parce que je ne me retrouve pas toute seule. Une autre nageuse est à mes côtés et je choisis la solution facile... lui laisser faire tout le travail pour moi. Mon temps de natation n'est pas à la hauteur de mes capacités, mais j'ai gagné le temps perdu en vélo et même plus.

On est seulement deux lorsque je sors du bassin olympique et les autres semblent loin derrière. Pour ma part, je ne fais pas la différence entre une transition élite et une transition longue distance, alors ce n'est pas long que je me retrouve la meneuse. Je suis la première de la journée à embarquer sur le circuit Gilles Villeneuve. J'ai la paix sur le parcours. Il n'y a que mon vélo et moi. Le vent est mort. Je roule 37km/h et c'est presque facile. Je me sens bien. Au premier virage, panique, mon pied intérieur est en bas alors ma pédale irrite l'asphalte et je passe près de tomber. Une erreur que je ne reproduirai pas sur les 19 autres fois que j'ai eu à prendre l'épingle. Tranquillement, je commence à me faire dépasser par les messieurs, mais je me console parce que je dépasse davantage. Je suis focus. Je pense à ma technique. Je pense à garder la tête haute parce que je porte un casque aérodynamique. Je pense à m'hydrater. Je pense à saluer mes amis qui sont là pour encourager. Ça roule !!! Je me rends compte que je suis en train de pulvériser mon objectif. Pendant la course, je modifie donc mon objectif : 4h30.

Ma deuxième transition est tout aussi rapide... En fait, j'ai eu la transition la plus rapide de tous. C'est probablement parce que je suis une des seules à ne pas enfiler de bas. Un vrai triathlète cours nu-pied dans ses souliers, t'sais ! Dès les premiers mètres, je suis consciente que je suis partie pour bien courir. Les jambes tournent rapidement. Le haut du corps est détendu malgré les tensions que produit le vélo de contre-la-montre. Afin de conserver les bonnes sensations, je me force à boire deux bonnes gorgées d'eau à tous les ravitaillements. J'ai une petite frousse lorsque j'amorce le deuxième tour, car je commence à ressentir la crampe qui m'avait coupé le souffle à Valleyfeild. Heureusement, elle ne deviendra jamais aussi forte. Au neuvième kilomètre, Alexis et Gabriel viennent me porter compagnie et ça tombe bien parce que je voulais prendre mon dernier gel, mais je n'arrivais pas à l'ouvrir. Je ne me souviens plus c'était quelle marque, mais ils n'ont définitivement pas compris qu'il faut que l'extrémité soit facile à déchirer. Je profite alors de la situation pour demander à Alexis d'ouvrir mon gel. Merci coloc, tu m'as sauvé bien des efforts inutiles :) Le vent s'est levé. Brusquement. Sur la boucle qu'on devait parcourir, il y avait une longue ligne droite durant laquelle on avait le vent de face à affronter. Terrible. Un peu plus et on reculait. Malgré cela, je suis restée calme et concentrée. À chaque tour, j'ai le plaisir de croiser mes amis et c'est incroyable l'énergie que ça donne de les entendre. Je n'ai aucune idée de la vitesse à laquelle je vais parce que je ne mets jamais ma montre dans les compétitions. Je sais seulement que ça va très bien, que je suis en contrôle.

C'est magique. Je suis passée de la fille la plus malheureuse cette semaine à la fille la plus heureuse aujourd'hui grâce à 4:24:59 d'efforts physiques. J'ai mis fin à ma courte saison de triathlon sur une note positive en prévision de l'année 2013. C'est officiel, je suis une fille "de long". J'ai toujours su que ce serait ma force... c'est maintenant écris sur sportstats. Par contre, ça ne veut pas dire que je mets fin à ma participation à la Coupe du Québec élite.

Les compétitions ne sont pas terminées en 2012 parce que je vais représenter le Rouge et Or dans les cross-country universitaires cet automne. Ce sera à suivre... Les championnats canadiens universitaires, HERE I COME.

Pour les plus cartésiens, voici les résultats... remarquez que je termine 6e overall !!

6
Caroline ST-PIERRE Quebec, CAN
294
4:24:59.7
F20-24
1/5
1/55
28:44.5
2:22:20.2
1:31:11.5
1:09
1:35

jeudi 6 septembre 2012

C'est ce samedi !

Eh oui ! C'est déjà ce samedi que je participe à mon premier demi ironman. Comment est-ce qu'on se prépare pour une telle compétition ?

J'ai eu deux mois pour revenir de ma blessure et de mon voyage et pour me remettre en forme. Comme la natation est la discipline la plus négligeable dans un demi ironman, je n'ai pas nagé aussi souvent que d'habitude. J'ai plutôt consacré mes efforts au vélo. Le vélo parce que la dernière fois que je m'étais sérieusement entrainée en vélo, c'était il y a plus d'un an. C'était donc dans ce sport que j'avais le plus de retard à rattraper. À la course, j'ai fait du mieux que je pouvais avec le temps qui me restait. Heureusement, j'ai couru un peu en voyage, ce qui m'a permis de conserver une base avec laquelle j'ai pu retravailler la vitesse cet été.

J'étais confiante que j'avais fait le travail que je pouvais faire pour me rendre à samedi jusqu'à cette semaine... Je vis présentement la pire semaine de ma vie alors que je devrais être reposée et focus. Je suis plutôt brulée par le stress, brulée par la honte, brûlée par la haine, brûlée. Heureusement, j'ai des élèves à qui je dois enseigner qui me remontent un peu le moral parce qu'ils sont encore sages comme des images.

À samedi !


lundi 3 septembre 2012

Race report Valleyfield 2012

 La saison de football Rouge et Or est commencé !

J'ai eu deux semaines pour me remettre de mes émotions et me préparer pour le triathlon olympique de Valleyfield. Bien que mon plan d'entrainement ne soit pas construit en fonction de cette compétition, j'y étais pour donner mon 110%.

Comme dans le bon vieux temps, je me rendais au site de la compétition avec Eugé et du Basshunter à fond dans la Hyundai. Il n'y a rien de mieux pour se pomper avant une course. C'est faux ! Apprendre que le wetsuit n'est pas permis me crinque encore plus.

Eh bien, le wetsuit n'était pas permis !!! YAHOUUUUUUUUU !! Maintenant, expliquez-moi comment ça se fait qu'il y a deux semaines le wetsuit était permis à Verdun... c'est ça que je me disais aussi. Anyway... Revenons à dimanche. Le départ était dans l'eau, les femmes avec les équipes, deux minutes après les hommes 40 ans et plus et quatre minutes après les hommes 39 ans et moins. Pauvres hommes ! Je me positionne le plus à l'intérieur possible, sur la ligne imaginaire, au côté de Isabelle, ma "rivale". Je sais qu'elle nage bien. Mon plan était d'en profiter au maximum. Au son du fusil, on s'élance et en à peine 50m, Isabelle et moi avons déjà distancé le reste du peloton. Je ne me bats pas pour me mettre en avant. Je me positionne docilement dans ses pieds où je suis demeurée les 1450m suivant. Déjà à la première bouée, on rattrape les hommes. À mon grand bonheur, Isabelle prends les meilleures lignes et trouve toujours un moyen de les dépasser sans trop se faire frapper.

À la sortie de l'eau, on a une longue transition de course à pied pour se rendre à notre vélo. Comme je le disais dans mon race report de Verdun, ça m'avantage. Je dépasse Isabelle pour la première et dernière fois. À la ligne d'embarquement, je cours au côté d'un homme, un groupe d'âge t'sais. Embarquer sur son vélo, c'est un sport en soi. Comme je le prévoyais, l'homme en question se plante devant moi en voulant embarquer sur son vélo. Bravo champion ! Heureusement, je m'en doutais, alors je continue à courir un peu plus loin et j'embarque gracieusement sur mon vélo sous les " WOAH ! " des spectateurs. Show off ! haha. Le vélo se déroule bien. J'essaie d'être constante d'un tour à l'autre. J'essaie de respecter les règlements sur le sillonnage contrairement à certains. À un moment, je me rends compte qu'un monsieur profite solidement de ma roue alors qu'on a le vent de face. Je lui fais savoir mon mécontentement : " Dégage de ma roue, toi ! ". Je ne l'ai plus revu... Eugé faisait le triathlon sprint et on s'est croisé sur le parcours. Elle, me dépassant à toute vitesse bien entendu. Arggg.

La transition à la course à pied se passe bien, mais c'est à ce moment que la chaleur se fait ressentir. J'ai fait l'erreur de boire seulement une bouteille de X1 sur le vélo. Dans des conditions chaudes et humides comme celles de dimanche, c'est trop peu. Ainsi, après environ 1km, je commence à souffrir d'une crampe sous les côtes. Vous savez, celle qui vous coupe le souffle et vous empêche d'avoir une bonne fréquence des bras, laquelle vous permet de courir plus vite. Pour y remédier, je prends la décision d'arrêter à tous les ravitaillements et de prendre le temps de boire un verre d'eau. Les autres participants me dépassent, mais je me permets de les dépasser à nouveau entre les ravitaillements. Finalement, après deux tours sur quatre, la crampe commence à se dissiper et je peux me permettre de courir au rythme souhaité, c'est-à-dire à environ 4min/km. Je savais que j'avais de l'avance sur mes rivales, c'est pourquoi je me suis permise une telle stratégie de course à pied. Avoir été davantage pressée, je ne sais trop comment j'aurais réagis.

Somme toute, je termine première femme au triathlon olympique de Valleyfield avec une avance de 5minutes sur la deuxième. Je suis un peu déçue de mon temps de course à pied parce que je sais que je peux faire mieux, mais c'est la conséquence d'une mauvaise gestion de l'hydratation. Je suis contente d'avoir fait cette erreur dimanche plutôt que de la faire au demi ironman de Montréal auquel je participe dans seulement semaine. C'est la compétition pour laquelle j'ai le plus d'attentes cet été. J'ai hâte ! C'est le samedi 8 septembre, alors j'espère vous y voir en grand nombre parce que j'aurai besoin de vos encouragements.

mercredi 22 août 2012

Défi Québec-Montréal

Tout un défi ! Parcourir en vélo la distance qui sépare mon appartement à Québec de chez mes parents à Montréal, soit 280km. Ça fait trois ans qu'Eugé et moi en parlons et c'était en fin de semaine le grand jour.

On est partie à 8h10 samedi matin sous un soleil timide, mais un vent courageux. Les jerseys de vélo remplis de gels et de jujubes, on étaient prêtes à affronter la journée sur notre selle. Le trajet se faisait presque entièrement sur la route 138. Pour s'y rendre, on a passé par St-Augustin et Neuville où normalement on vire de bord, mais cette fois, on avait que le neuvième de notre randonnée d'accomplie. Jusqu'alors, la seule chose qui nous inquiétait, c'était la force du vent de face. On espérait croiser des cyclistes un peu plus rapides avec lesquels on pourrait embarquer pour quelques kilomètres. Aussitôt dit, aussitôt arrivé ! On venaient à peine d'embarquer sur la 138 lorsque le club de vélo Sport en tête nous a croisé. Ils ont gentiment accepté de nous livrer rapidement à St-Anne-de-la-Pérade. Je dis bien rapidement parce que ces monsieurs-là, ils roulent vite. Grâce à eux, on a roulé à environ 34km/h pendant 55km avec un solide vent de face. Le plus impressionnant, c'est que ce n'était que le deuxième groupe. On a tenté d'embarquer avec le premier groupe de St-Anne-de-la-Pérade à Trois-Rivières, mais leur 37km/h de moyenne dépassait nos limites.

Ensuite, à Trois-Rivières, ça commençait à être le temps de manger autre chose que des gels et des jujubes. On espérait croiser un petit casse-croûte intéressant, mais au moment où Eugé désespérait, il n'y avait qu'un dépanneur miteux. De toute façon, on étaient partantes pour manger n'importe quoi.

Une fois rassasiées et le jersey rempli des fameux brownies, on étaient tout en jambes pour parcourir les 145km restant. C'était un peu décourageant de se retrouver toutes seules face à un vent qui atteignait parfois les 30km/h surtout après avoir roulé en peloton précédemment. On a essayé de rouler côte à côte, mais on a dû abandonner et s'échanger les relais.

Le moment cocasse de la journée est nul autre que la rencontre inattendue avec ma voisine entre Lanoraie et Berthierville. Lorsqu'elle s'est rendue compte que c'était bien moi qui roulais, elle s'est arrêtée dans un casse-croûte et nous a prises en photo. Je l'ai reconnue, alors on est arrêtées jaser quelques minutes. Elle nous a proposé de nous lifter jusqu'à la maison, mais on tenaient à compléter notre défi.


On croyaient avoir évité toutes formes de pépins jusqu'à ce que je fasse une crevaison à environ une heure de l'arrivée. On a légèrement hésité à savoir si on prenaient le temps de la réparer ou bien si on appelaient à l'aide. Finalement, on a opté pour la persévérance. Or, quelques minutes plus tard, on s'est retrouvées dans un cul de sac. Il était passé 19h. Le soleil commençait à se coucher. Eugé perdait patience. Le GPS indiquait qu'on étaient à seulement 12km de la maison. Après avoir parcouru environ 265km, ce n'est pas vrai que j'allais baisser les bras. Ce serait comme monter une montagne et ne pas se rendre au sommet. Eugé voulait qu'on appelle un lift. J'ai dis non. Sans dire un mot de plus, on est reparties. Moi, devant, à toute allure sur un chemin que je connaissais très bien. Eugé, derrière, à suivre aveuglément.

Enfin, on est arrivées à 20h. Maman, Mozart et Patrick nous attendaient à l'extérieur. J'ai eu le droit à l'attaque de bisous d'un terrier surexcité lorsque je me suis effondrée sur le gazon. Le plus satisfaisait aura été le légendaire spaghetti de maman accompagné de la meilleure tarte fraises et rhubarbes, celle de la fruiterie du coin.

Finalement, on a parcouru 280km en 10h15, mais avec les pauses, ça nous a pris 12h. Une belle journée au boulot !

Le lendemain, on étaient bénévoles à l'Ironman du Mont-Tremblant et on s'est vite rendues compte que notre défi n'était pas à la hauteur de ce que vivaient ces triathlètes. Un jour, surement qu'on aura l'audace de relever le défi de faire un Ironman. Pour l'instant, je préfère encourager et faire du bénévolat. 


mercredi 15 août 2012

Race Report Verdun 2012

Le simple fait d'écrire un race report me rend heureuse. Alors, imaginez à quel point je l'étais toute la journée alors que je participais non pas à mon premier triathlon depuis trop longtemps, mais à mes deux premiers triathlons.

En effet, dimanche, c'était le triathlon de Verdun. Je participais au triathlon sprint et si je me classais dans les 15 premières, j'avais la chance de concourir pour une bourse au défi super sprint. Je n'ai pas la forme d'il y a deux ans, mais j'avais tout de même toutes les chances de faire le top 15 voire le top 5.

Ils annonçaient une journée nuageuse avec de fortes probabilités d'orages. Finalement, on a eu quelques cumulus qui cachaient à peine le puissant soleil. Ma première erreur de débutante : ne pas avoir apporté de crème solaire. Vous êtes d'accord avec moi qu'il a fait très chaud cet été et qu'il est encore loin d'être terminé. Et bien, imaginez-vous donc que la combinaison thermique a été permise en fin de semaine. Dans les courses groupe d'âge, ça prend une température sous les 22°C. J'étais certaine que la température de l'eau serait supérieure d'autant plus que le site de l'évènement indiquait que la température était de 25°C la semaine précédente et de 23°C la veille de la compétition. Le matin même, j'apprends que la température est de 21,7°C. J'étais enragée ! J'étais tellement certaine de mon coup que j'avais laissé mon wetsuit à Québec. Quelle erreur !

C'est alors avec un léger désavantage sur mes plus proches rivales que je me suis lancée à l'eau. Deux boucles d'environ 300m. J'avoue que la machine à laver en début de course ne me manquait pas. Heureusement, je réussis à me détacher de la masse et à sortir de l'eau à une vingtaine de secondes d'Audrey. La transition était longue. Très longue. Ce qui m'avantage. En vélo, c'est un peu n'importe quoi. On va mettre quelque chose au clair tout de suite... Je ne retourne PLUS JAMAIS au triathlon de Verdun. L'asphalte est désastreuse. C'est le cas de le dire, c'est le Cambodge ! Tu veux bien aller vite, mais c'est impossible (okay, je comprends que plusieurs ont réussi à aller pas mal plus vite que moi, mais je veux dire qu'eux-mêmes auraient pu aller beaucoup plus vite sur une chaussée raisonnable).

Je pense que mon beau Speed Concept me connait déjà trop. J'ai l'impression qu'il s'est dit que, comme j'aime les défis, il allait m'en donner un supplémentaire. Pourquoi ne pas rendre le guidon lousse ?! Je vous ai dis que c'était un champ de mines ? J'entendais mes séparateurs sautés et je voyais mon guidon se désaxé. Je paniquais... un peu. Heureusement, Élise-revenue-de-sa-chasse-aux-lions et Alex étaient là pour me sauver. Au début de mon troisième tour sur cinq, je suis donc arrêtée au pit stop Rouge et Or où mon guidon a été convenablement serré et je suis repartie presque aussi vite que Michael Schumacher.

On voit au moins que j'ai le sourire :D Merci à Élise

Enfin, la partie que j'apprécie le plus. La course à pied. Je débarque du vélo proprement, mais je cours chaotiquement vers les supports à vélo. En effet, ce n'est pas que je n'étais pas capable de courir, ce sont mes souliers de vélo, accrochés à ce dernier, qui me ralentissaient. Ils frappaient le sol à un point tel que ma chaîne a déraillé. Ce sera à vérifier à l'entrainement... Bref, la course à pied. Je pars fort parce que je sais que Pamela n'est pas trop loin derrière. Suis-je partie trop fort ? Car tout juste sortie de la transition, je commence à hyperventiler. Misère. Malgré tout, je rattrape Audrey et je me positionne deuxième. Je vois la première à seulement une vingtaine de secondes en avant à moins d'un kilomètre de l'arrivée. Mes jambes veulent aller la chercher, mais mes poumons refusent. Deuxième, ce sera. Avec joie, tout de même !

Attendez, ce n'est que le triathlon sprint ! Il restait le défi Super Sprint (300m-2,5km-1km). La natation le plus vite possible. Je suis troisième en sortant de l'eau. La transition le plus vite possible. Je suis deuxième. Le vélo le plus vite possible. Je suis toujours deuxième. La course à pied le plus vite possible. Je dépasse Audrey dans les premiers mètres. J'ai une crampe. ZUT ! T'as pas mal ! T'as pas mal ! Zut, j'ai mal ! Non, t'as pas mal ! Zut, la fille avec le maillot McGill, elle arrive vite. Trop vite. Elle me dépasse à environ 300m de l'arrivée. J'ai mal. Je suis deuxième. Je pose la main sur la table de ravitaillement. Je me fais piquée par une guêpe. J'AI MAL ! De la glace, quelqu'un !?! De l'eau froide, puisqu'avec la belle journée que nous avons eue, la glace est disparue.

Somme toute, quel beau retour ! Je suis officiellement redevenue une triathlète. Le temps où on doutait de mon retour est révolu. J'ai déjà hâte à la prochaine compétition dans deux semaines : triathlon olympique à Valleyfield. D'ici là, TRAIN HARD.

NEVER GIVE UP

P.S. Je promets que les prochains RACE REPORT seront moins longs... Je l'ai un peu échappé, héhé.




dimanche 5 août 2012

L'énergie de Londres 2012

Avec les Jeux Olympiques en cours, comment est-ce possible de ne pas avoir le goût de s'entrainer encore plus fort ?! Justement, c'est impossible.

Meaghan Benfeito et Roseline Filion au moment d'apprendre qu'elles sont troisième

Je me lève, j'ouvre la télé, je déjeune en regardant des athlètes pleurer de joie ou de déception et, même si je veux continuer de les regarder toute la journée, je quitte le divan pour aller m'accoter à la natation, en vélo ou à la course. Normalement, quand je m'entraine, je ne pense à rien d'autre que de tirer plus fort sur l'eau, de pousser plus fort sur les pédales ou de courir plus vite. Cette semaine, j'ai en prime des flashbacks des Jeux. Par exemple, il y a celui des deux plongeuses québécoises quand elles réalisent qu'elles ont gagné la médaille de bronze. Il y a aussi celui de Scott Dickens lorsque les gars du 4x100m Medley ont appris qu'ils feront partis de la finale. Aujourd'hui, alors que je me récompensais d'un 110km en vélo de contre-la-montre toute seule et d'un solide 42min de course off the bike, je pensais à l'incroyable photo finish du triathlon olympique féminin d'hier. Tant d'heures d'entrainement, de préparation, de sacrifices, de persévérance et de volonté dans le sprint que nous ont livré Norden et Spirig. C'était beau. Ça vaut la peine d'aller voir la reprise de la compétition en accéléré.

 Lisa Norden et Nicola Spirig à l'arrivée

Je ne m'entraine pas avec les mêmes ambitions que ces athlètes olympiens. Mes objectifs sont plus modestes, mais il y a des jours où je donne tellement tout ce que j'ai à l'entrainement que j'aime me faire accroire que je ne suis pas si loin de ces athlètes exceptionnels.

Bien que ce ne soit pas mon objectif principal, la fin de semaine prochaine je participerai au triathlon sprint de Verdun. Deux ans se seront écoulés depuis mon dernier triathlon, alors j'ai terriblement hâte.

Bonne deuxième semaine des Jeux Olympiques ! Vivement l'athlétisme :)

Mo Farah et Galen Rupp à l'arrivé du 10 000m