jeudi 28 février 2013

Changement d'adresse


Après presque deux saisons complètes d'absence, voilà que je me prépare pour celle qui arrive à grands pas. Pour ce faire, j'ai décidé de renouveler l'apparence de mon blog, mais aussi d'offrir mes commentaires en anglais. Afin de simplifier mon travail à ce sujet, j'ai été forcée de changer d'adresse URL.

Ainsi, je vous invite à vous abonner à ma nouvelle adresse et de suivre mes péripéties qui, je l'espère, m'amèneront aux Championnats du monde 70.3 Ironman en 2014 chez les professionnels.

À suivre en français : www.stpcarofr.blogspot.com
À suivre en anglais : www.stpcaroeng.blogspot.com

lundi 18 février 2013

La gestion de blessures

Mon assiduité sur ce blogue laisse à désirer depuis quelques mois. J'ai juste l'impression que tous les jours s'assemblent et se ressemblent ces temps-ci: l'entrainement, les cours, les petits boulots, le bénévolat, etc. Puis, on va se le dire, je préfère vous raconter que je suis top shape que de vous crier haut et fort mes déceptions. Le hic, c'est que je suis justement blessée depuis la fin de saison de cross-country.

D'abord, j'ai terminé la saison de cross-country avec une tendinite au pied qui a fini par me quitter à la fin décembre soit au moment où je quittais m'entrainer en Floride. Contrairement à la course à pied, je croyais qu'on ne pouvait pas se blesser à faire un gros volume de vélo de manière soudaine. Je croyais avoir assez d'expériences pour me permettre un tel régime de vélo en Floride. Ça l'air que non. L'excès de vélo a tendu mes quadriceps au point tel où ma bandelette droite a dû me faire de mauvais signes. Vous savez, des signaux aigus qui transpercent le genou et élancent dans le mollet. Ceux-là qui vous force à aller cogner à la porte de votre physiothérapeute préférée avec un sourire penaud de l'athlète qui se doute des conséquences. 

Je gère donc. D'abord, un deux semaines de courses fractionnées. Ensuite, quelques tentatives de courses en continu moyennes. Puis, il y a le coach d'athlétisme qui me demande si je serais partante de courir le 3000m aux championnats provinciaux afin d'aider les filles de Laval à remporter la première bannière universitaire depuis 1996. C'est sûr que je veux ! Est-ce que mon corps veut ? J'essaie de le convaincre. Depuis mercredi, j'ai réintégré les entrainements de piste. Un retour foudroyant avec un entrainement de cote 8/10 (3x6x400m à 105%). Pas lousse. J'en ai fait 9 de peine et de misère. Deux jours plus tard, un autre entrainement de même cote, mais cette fois, c'est un peu plus adapté à mon profil : de la vitesse de 3000m. Succès. Ça m'encourage. Aujourd'hui, de retour avec de la vitesse 1500m sur des 400m et des 200m, mais le temps de repos est plus grand. Correct... jusqu'au dernier 200m où le genou a lamenté : "Au secours !" Misère. Au diable, les blessures, je cours dimanche pareils ! Je ne me suis pas tapée deux entrainements ardus pour rester chez nous à regarder le live streaming du 3000m.

Heureusement, la forme est bonne à la natation et au vélo. Je prie seulement pour qu'elle soit entièrement transférable à la course à pied. D'ici dimanche, idéalement, mais surtout d'ici deux semaines où je serai en camp d'entrainement avec le club. 

***

Sur une tout autre note, samedi passée, c'était l'édition 2013 de l'Aquathlon Rouge et Or. Mise à part une remise de médaille sans ambiance et décousue et quelques problèmes de chronométrage, la compétition s'est bien déroulée. Je me suis rendue compte que j'avais beaucoup à apprendre comme commentatrice, haha. Alexis et moi, les Beef Jerky, avons remporté le concours par équipes (Alexis à la course et moi à la natation). C'était vraiment plaisant. Je remercie encore mes précieux bénévoles et Olivier, le cerveau derrière le tableau.


On en a profité pour faire des photos de famille et en voici une... 


jeudi 24 janvier 2013

Fort Lauderdale 2013

Depuis que mes grands-parents louent un condo en Floride, je me fais un plaisir de leur rendre visite en janvier. Il y a deux ans, j'y étais allée principalement comme touriste et je m'étais permise de courir un peu. L'an dernier, j'y ai fais un gros bloc de natation et de course à pied. À chacune de ces occasions, je me rongeais les ongles de jalousie envers les cyclistes que je croisais. Alors, cette année, j'ai décidé de partir deux semaines avec mon vélo de triathlon.

Une journée de plage à Miami

Les objectifs de ces deux semaines étaient :
- Passer du temps avec une vielle amie (Karine)- CHECK !
 Margarita maison de grand-maman après une bonne journée d'entrainement

- Toujours plus de vélo - 1000km CHECK !
- Garder la forme à la natation et à la course à pied - BOF !
 La piscine de Pompano Beach

Je m'étais créée un plan d'entrainement qui avait été par la suite révisé par mon coach, lequel m'avait prévenu que c'était pas mal impossible de réussir à le suivre à la lettre. Pfff, me disais-je, je suis capable d'en prendre. NOT !

J'ai roulé presque tous les jours et majoritairement toute seule, mais il m'arrivait de m'accrocher à la roue de quelques messieurs quand l'occasion se présentait. Il y avait tellement de vent qu'il m'arrivait de prier pour qu'un groupe de cyclistes me rattrapent. Par exemple, il y a un matin où je devais faire 3h30 progressif (1h facile, 1h moyen, 1h fort, 30min très fort). Ce matin-là, il pleuvait sans cesse. Je manquais de nourriture. Il me restait environ une heure et je me demandais comment j'allais réussir à augmenter l'effort. C'est alors que j'ai tourné la tête et que j'ai vu une dizaine de cyclistes arriver à toute allure. C'était mon lift !!! J'ai augmenté la cadence tout de suite afin d'être capable d'embarquer au moment où ils allaient passer à côté de moi. Succès ! Je ne me suis même pas posé la question si ça allait les déranger ou non. J'avais besoin de ce lift et j'allais le prendre. Je suis embarquée et les 40 minutes qui ont suivi se sont déroulées à 40km/h. Quel bonheur !
 Le petit bateau de Steven Speilberg

J'ai aussi rencontré des cyclistes du club Garneau Florida qui m'ont permis de me joindre à eux lors d'une longue sortie de 122km. Malheureusement, ce matin-là, peu se sont présentés. Nous étions cinq: Jean, Jean-Pierre, Pierre, Jacques et moi ( il fallait que je vous dise les noms parce que c'est trop marrant). Des hommes de 45ans minimum. Bon, pensais-je au début, juste aujourd'hui, parce que je ne suis pas venue en Floride pour faire des promenades de grands-pères. Deux heures plus tard, je ravalais mes paroles. Quatre heures plus tard, j'étais dévastée.

 Pas mal looser comme environnement ;)

Jean : On en a peu de femmes comme toi qui peuvent nous suivre en vélo. Tu te débrouilles très bien en peloton.
Moi: J'ai appris à serrer les dents...

Depuis, je suis de retour au Québec où je reprends mes entrainements quotidiens avec mon club de triathlon à l'Université Laval. Jeudi, nous avions un test Léger-Boucher où, malgré ma piètre forme à la course à pied présentement, j'ai atteint un quart de pallier supérieur à l'an dernier (merci au cross-county). Puis, hier, nous faisions un test de vélo, le FTP, soit un 20min à puissance maximale. Ma moyenne: 207 watts (merci à la Floride).

Ironiquement, je m'offre un peu de repos en fin de semaine avant de commencer un autre bon bloc d'entrainement et l'école...



dimanche 16 décembre 2012

2013 in focus !

Ma session d'études est terminée depuis déjà deux semaines. La saison de cross-country est déjà bien loin derrière. Pour la première fois depuis mes 14 ans, je me retrouve au Québec sans emploi. Que de temps lousse ! À l'aube de l'année 2013, c'est le temps de réfléchir aux objectifs de la prochaine année...

"Pour voir le futur, il faut regarder derrière soi", la Bible. Un retour sur la dernière année s'impose... 

 Petit camp d'entrainement d'une semaine de natation (30km) et de course (80km) en Floride

 Après un an sans compétition, je fais un solide retour à l'Aquathlon Rouge et Or

 La hernie discale ne veut pas guérir, alors on prend les grands moyens : on opère !

 Un extraordinaire voyage de deux mois en Asie avec Éliane


  Québec-Montréal en vélo en préparation pour le demi-Ironman de Montréal

 Bénévole à Ironman Mont-Tremblant de quoi me donner le goût au circuit Ironman


J'explose mes objectifs au demi-Ironman de Montréal

 Une superbe saison de cross-country marquée par une solide progression

"Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves", Eleanor Roosevelt.

Comme je n'ai que ça à faire ces temps-ci m'entrainer, j'avais besoin de fixer mes objectifs pour la prochaine année. Autrement, je ne trouve pas la motivation à me défoncer pendant des heures chaque jour et à me coucher tôt, épuisée. 

À la lumière de mes quelques (UNE!) performances de la dernière année, j'annonce que je me lance officiellement à la conquête des 70.3 Ironman (distance demi-Ironman). Pour 2013, je viserai à me familiariser avec les événements 70.3, à prendre de l'expérience dans cette nouvelle distance et à accumuler des points importants en fin de saison en vue de me qualifier pour les Championnats du monde 70.3 en 2014. Le tout... PRO ! Qu'en pensez-vous ?!?

Dans le but de conserver de la vitesse dans les jambes, je ferai quelques compétitions universitaires d'athlétisme en plus de la Coupe du Québec élites. 

Malheureusement, le calendrier des compétitions au Québec n'est pas encore sorti, alors le présent calendrier est incomplet/provisoire.

"Celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre", Sun Tzu.

31-16 janvier : Camp Floride en solo
19 janvier : Rouge et Or invitation
25-26 janvier : Team Challenge McGill
16 février : Aquathlon Rouge et Or
23 février : Provincial athlétisme McGill
3-24 mars : Camp Floride Rouge et Or
28 avril : Demi-marathon Scotia 
23 juin : 70.3 Mont-Tremblant
18 août : 70.3 Timberman 
8 sept: 70.3 Muskoka

Joyeux Noël et bonne année 2013 !!

mercredi 14 novembre 2012

2012 cross-country champs (CIS)




C'est terminé. 

Après plus de deux mois, la saison de cross-country vient de prendre fin. 

Il était temps. Pour le corps. Le corps qui commençait à me faire signe que je jouais avec la limite. Pas pour le moral. Pas pour le moral parce que l'équipe de cross-country du Rouge et Or, c'est une belle gang de tawouins avec qui j'adore m'entrainer.

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LA TRADITION. Les CIS, c'est une grosse institution. Et dans toute grosse institution (majoritairement anglaise, on va se le dire), il y a des traditions (des bonnes et des moins bonnes). Parmi les mauvaises, il y a celle de donner automatiquement le prix de l'entraineur de l'année à l'entraineur-chef de l'équipe gagnante. Parmi les bonnes, il y a le banquet...

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L'ÉQUIPE. En équipe, on s'entraine.  En équipe, on souffre.
En équipe, on fête la deuxième position des gars.

Or, contrairement aux sports d'équipe, la victoire dépend des performances individuelles... Parmi les sept coureurs aux Championnats canadiens, seulement cinq d'entre eux accumulent des points. Ta position, ton pointage. La plus petite somme l'emporte...
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L'OBJECTIF. Pour les Championnats canadiens, on ne demande rien de moins que la perfection de chacun. La veille de la course, Félix (le coach) nous rencontre pour s'assurer que nous avons une stratégie de course. Il nous présente les résultats de l'année précédente et nous situe parmi eux. Toutes les filles se donnent des objectifs de position. Moi, je refuse. Je tiens ma promesse : ne jamais me donner des objectifs sur lesquels je n'ai pas de contrôle. Alors, je me donne comme objectif de parcourir les 5km en 19:bas (19:00-19:15). Lors du Western Invitationnal en septembre, j'avais eu la chance d'essayer le parcours et j'avais fait 19:49. Six semaines plus tard, je me demandais donc de descendre mon temps de plus de 30 secondes. En équipe, l'objectif est de terminer dans les 10 premières universités sur 17...

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LA COMPÉTITION. La nervosité est à son apogée. Toute la matinée, je me visualise sur la ligne de départ, partir au son du fusil, puis black out. Le plus marrant, c'est que ça ressemble pas mal à ce qui se produit réellement...

Avant le départ, le cerveau pense à plein de trucs en même temps : le choix des éducatifs, le nombre d'accélérations, quand mettre les spikes, mettre des arm warmers ou non, répondre aux commentaires des autres, encourager ses coéquipières, etc. Bien que ce ne soit pas des décisions importantes, elles occupent notre esprit. 

Le cri d'équipe est bien plus important. C'est le premier moment où la nervosité s'évade. Le défoulement. La rage. L'intensité.

On se place sur la première ligne de départ. Chacune a la position qui lui revient selon les compétitions antérieures. Je suis en avant avec Sarah-Michèle et Laurence. La nervosité me fait frissonner. Les mains sont moites et froides.


POW ! SPRINT ! Voilà, le black out. J'ai l'impression que le cerveau ne travaille plus. Mais les yeux, eux, sont éveillés. Après 200m, il y a un virage serré à 90 degrés. Trop serré. C'est le chaos. Par où passer ? Comment passer ? Où mettent les pieds ? Ça va trop vite pour que j'aie conscience que le cerveau travaille. J'ai vraiment l'impression de réagir seulement par réflexe.

Une fois sortie du bouchon, le peloton commence déjà à s'étirer un peu, mais on demeure tout de même 4-5 filles de large. Qui est à côté de moi ? Des coéquipières ? Oui, Marie-Michèle. Des rivales québécoises de McGill ou de Sherbrooke ? J'observe. Je m'accroche. Par réflexe, toujours. Je reçois de solides coups de coude et j'en donne en retour. Par amour, t'sais. Pff.

La première moitié du parcours est ascendante. Une légère montée en plateaux au départ, puis deux bonnes côtes par la suite. Comme on est encore nombreuses en peloton et que la foule de spectateurs est considérable, ça passe très rapidement.

Je passe en 9:30 au chronomètre installé à la marque de 2,5km et c'est là que je réalise que ça va bientôt commencer à faire mal. La deuxième portion du parcours est vallonnée et majoritairement descendante. Facile ? Pas ma spécialité, disons.

Je ne me souviens pas beaucoup du reste de la course. Je ne me souviens même plus à quel moment j'ai dépassé officiellement Sarah-Michèle. Par contre, il y a une chose que je me souviens clairement, c'est d'avoir entendu Élise crier comme une débile à plusieurs reprises. Précisément, je me souviens qu'elle m'ait dit de kicker lorsqu'il me restait un peu plus de 300m. J'ai ri (intérieurement) parce que 300m de kick, c'est long.



Les derniers mètres sont difficiles physiquement, mais surtout psychologiquement. Je sais que chaque position compte pour l'équipe et que où j'en suis c'est chaque seconde. De loin, j'aperçois le chronomètre et, en plissant des yeux, je vois encore un 18... Je donne tout.



19:14 ! Objectif de temps tout juste atteint.
50e ! Beaucoup mieux que ma 95e position aux CIS 2010.
1ère ! Fille de Laval
5e ! Coureuse du Québec (alors que j'avais terminé 8e aux Provinciaux)
14e ! Équipe sur 17. Loin de notre objectif :( 

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LES REMERCIEMENTS.

À Félix, pour ses plans d'entrainement qui m'ont fait incroyablement progresser en si peu de temps.

À Sylvain, pour ses encouragements, son soutien et sa patience comme chauffeur.

À Élise, pour s'être détruite la gorge en nous encourageant et pour ses qualités de physiothérapeute.

À Christine, pour m'avoir permis de terminer une belle saison de cross-country malgré la blessure.

À Stéphanie, pour ses douloureux, mais efficaces massages.

À Olivier, pour m'avoir permis de laisser de côté le triathlon pour la course à pied.

À toute l'équipe de cross-country, pour la fierté, l'amitié et l'amour du sport.



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LE TRIATHLON. Une semaine de repos obligée puis je serai de retour comme triathlète à temps plein. Je m'ennuie du vélo et de la natation !!