dimanche 14 octobre 2012

Cross-country dans les maritimes

 Marie-Hélène, Marguerite, Laurence, Anaïs, Sarah-Michelle et moi-même

Fredericton, Nouveau-Brunswick, 6h de route, que notre pays est magnifique aux couleurs automnales ! Pour une deuxième fois, je manquais une journée de stage :( pour participer à un cross-country universitaire :) à l'extérieur de la province.

C'est un nouveau parcours et je connais très peu la profondeur des filles qui prennent le départ. Une chose est certaine après la reconnaissance du parcours la veille de la compétition, ce sera une course rapide. Ce qui est embêtant, c'est le choix de chaussures, puisque la majorité se déroule sur de la poussière de pierre, mais il y a une bonne côte gazonnée boueuse marécageuse. Finalement, j'opte pour les spikes avec des 6mm usés. D'autres ont préféré les racers.

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Depuis mon "retour" à la compétition, j'ai l'habitude de me fixer des objectifs sur lesquels je suis la seule à avoir le contrôle.

- Tu vises quelle place ?
-  Aucune idée.
- Quelle(s) fille(s) veux-tu battre aujourd'hui ?
- Me, Myself and I.
- Impossible. Tu dois bien avoir quelqu'un. Par exemple, tu connais les filles avec qui tu t'entraines. Il n'y en aurait pas une, à peu près de ta force, que tu aimerais battre ?
- Non. Je souhaite la meilleure performance individuelle à toutes mes coéquipières et de cette façon, on aura la meilleure performance en équipe.

N'essayez plus. Mes objectifs, donc ?
  •  Descendre mon PB sur 5km (19:02) 
  • Partir très vite, advienne que pourra. 
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Après la bonne course de la semaine dernière sur les plaines, j'ai l'honneur de pouvoir partir sur la première ligne de départ. Alléluia !  C'est parfait pour partir vite ! Vite, ce sera ! Je suis presque à bloc, après 200m je suis toujours dans le peloton de tête et je sens que mes jambes veulent me surprendre.

Quand le peloton commence à s'étirer, je me retrouve avec Sarah-Michelle, une fille de McGill et une autre de StFX. Non trop loin devant, je vois encore les filles de McGill qui normalement m'ont déjà solidement largué. Ça va bien. Jusqu'au dernier kilomètre. Les jambes sont encore puissantes, mais les bras, eux, ils veulent tomber. Comme la semaine dernière, ils sont lourds, ils brulent. Ils ont besoin de bouger plus vite si je veux que mes jambes bougent plus vite...

Dans la dernière portion descendante du parcours, je n'ai donc plus de fréquence et je me fais dépassée par la fille de McGill. Ça fait mal à l'orgueil ! Dans les derniers mètres, comme j'entends crier le nom de la fille de STFX que je croyais avoir larguée plus tôt, je dois donner un dernier coup pour assurer ma position. Je ne regarde pas en arrière, je serre les dents, je fixe la ligne d'arrivée et je prie pour m'y rendre au plus pressant.

Je termine 12e en 18:52. J'ai mon nouveau PB su 5km !! Je me retrouve à seulement 30 secondes des filles qui me mettaient 1min au début de la saison. La progression ne fait aucun doute. Il ne reste que deux compétitions : les provinciaux sur les plaines le 27 octobre et les CIS à London le 10 novembre. J'espère continuer de progresser encore. À suivre...

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La gang de gars de cross-country, toujours aussi... particuliers ! Je vous remercie pour le jog d'après-course et pour les fous rires innombrables. C'est vraiment plaisant voyager avec vous. 
Chuck PT, Manu, JS, JP, JD et Max

mardi 9 octobre 2012

Hot Yoga

Un autre coup de tête ! Le dernier épouvantable que j'ai eu, il me semble que c'était la fois qu'Eugé et moi avions décidé de partir pour le Floride à une journée d'avis. Vous savez, le genre de choses que vous faites lorsqu'une bulle se forme momentanément dans le cerveau. Non, cette fois-ci, je n'étais pas sous l'effet de l'alcool.

Il y a fort longtemps que je me dis que je devrais faire du yoga afin d'améliorer surtout ma piètre flexibilité. Je ne savais pas exactement en quoi consistait une séance de yoga, mais j'ai toujours entendu dire que ça pouvait améliorer la flexibilité. Eh bien, j'ai compris... et même plus !
D'abord, la posture de l'enfant. Toutes les séances de PowerFlow semblent commencer dans cette position. Il faut avoir les fesses collés sur les talons et le front doit se poser sur le sol. Juste cette première position, je souffre. "Détendez tous les membres de votre corps", dit-il. Impossible, mes muscles sont tendus bien raides !

Ensuite, je me rends compte que ça demande pas mal plus que de la flexibilité. Ça prends de la force autant dans les jambes que dans les bras. Ma faiblesse, ce sont les bras. Alors, imaginez-moi tentant de réaliser la posture du corbeau. Je ne ressemble pas du tout à un corbeau. Plutôt à un chien qui a les deux jambes arrières paralysées.

Ce n'est pas tout. Ça dure quand même 1h, les séances. À la force et à la flexibilité, pourquoi ne pas ajouter l'équilibre ? Tenez vous sur une jambe bien tendue (déjà, j'échoue), retenez le pied de votre autre jambe, penchez le corps vers l'avant et formez le guerrier trois. Il faut que ça ressemble à la photo ci-bas.

À cause des 31 kilomètres que j'ai couru la veille, je réussis tout juste à rester en équilibre sur une jambe plus de 5 secondes. Puis, je croyais avoir tout vu. Eh non. Le bateau. Le fameux bateau. À l'équilibre, à la flexibilité et à la force, on ajoute maintenant le tonus musculaire. La photo parle d'elle-même.


C'est quand même drôle tous les noms d'animaux et de guerriers donnés aux postures. Heureusement que pour ma première fois, je n'étais pas avec un ami parce que j'aurais été morte de rire. En tout cas, malgré ce que j'ai l'air d'en penser, j'ai beaucoup aimé mon expérience. C'est vraiment tout un défi ! Et on aime les défis :) Si vous voulez partagez une heure d'inconfort rigolo (le hic, c'est qu'il ne faut pas rire au point de faire du bruit et de déranger), je vous invite à me joindre au Hot Yoga Prana à la Pyramide de Ste-Foy.

 Ah, je ne vous ai pas précisé que c'était du HOT Yoga. Il fait aussi chaud qu'en Asie dans leur salle. D'ailleurs, ça doit être une des raisons qui expliquent pourquoi les asiatiques sont si doués dans le yoga, la chaleur. Enfin, pour vous donnez une meilleure idée, je m'en sors tout juste avec trois serviettes et une bouteille d'eau.


dimanche 7 octobre 2012

Vaincre le parcours


Dans mon dernier article, je vous disais que j'appréhendais la compétition sur les Plaines. Étonnant, puisque je m'entraine sur ce parcours à toutes les semaines. Si j'ai autant d'appréhension, c'est précisément parce qu'il y a deux ans, je me suis blessée en compétition en descendant les côtes abruptes des Plaines. Une blessure au dos qui, à mon avis, est à l'origine de mon hernie discale.

Ainsi, hier, je n'avais pas tellement d'objectifs en terme de positions ni de temps. Je voulais simplement vaincre le parcours. Faire face à ma peur de descendre rapidement les côtes. Puis, me prouver que la hernie n'est plus un frein à mon succès athlétique.


Au départ, c'est très serré, alors je me retrouve sur la deuxième ligne. Au son du fusil, je veux m'élancer avec les meilleurs, mais le passage se referme devant moi. Je dois donc sortir les coudes et les gros mots pour sortir du bouchon. Je panique un peu parce que je vois mes coéquipières, Laurence et Marilou, à déjà plus de 30 mètres devant moi. Je donne tout pour les rattraper avant la première descente.

À la première descente, je me laisse aller. Je sais que je ne dois pas me faire distancer dans cette section si je veux vaincre mes craintes. À ma grande surprise, c'est à ce moment que je dépasse Marilou et Laurence. La confiance fait un bon de géant. C'est avec elle que je parcoure le premier tour rapidement. Trop rapidement. J'ai cru entendre un coach crier 7:15 à la marque de 2km. J'ai probablement halluciné.

Ce n'est pas avant la deuxième montée de la Tour Martello que je commence à souffrir. Les bras sont lourds, gelés par le froid et raides par l'effort. Une fille de McGill me dépasse à ce moment et Félix est là pour me dire de m'accrocher, car "chaque point compte". Je ne pouvais plus accélérer. Je me concentrais sur "ne pas décélérer".  À environ 300m de l'arrivée, Laurence me dépasse à toute vitesse. Je me doutais que ça allait se produire. Le plus drôle, c'est que la seule chose à laquelle j'ai pensé, c'est "awaille, Laurence, va chercher la fille de Mcgill en avant". Dommage, elle n'a pas réussi.

Je passe le fil d'arrivée en 5e position en 15:10 chez les universitaires, ce qui est bien au-delà de mes espérances. Par-dessus tout, je suis satisfaite parce que j'ai vaincu le parcours. Je l'ai affronté, je l'ai survolé et je l'ai presque apprécié. J'ai atteint mon objectif.

Je tiens à féliciter mes coéquipières parce qu'en équipe on s'est rapprochées des filles de Mcgill. C'est encourageant pour les CIS !!

La fin de semaine prochaine, je me dirige à Fredericton pour un autre cross-country universitaire. À suivre...