Pas capable d'aller viteeeeeeee

Ce soir, c'est une première pour moi: un "contre la montre" à St-Apollinaire. Marche à suivre: payer une licence d'un jour, payer la course, s'échauffer, attendre qu'ils nomment ton nom, retourner s'échauffer un peu, geler parce que tu attends qu'ils nomment ton nom et tu n'as aucune idée quand est-ce qu'ils vont le nommer, se mettre en fil d'attente quand, FINALEMENT, ils nomment ton nom, geler davantage parce qu'il commence à être tard donc à faire plus frais et que ça fait plus de 30min que tu es immobile, placer le milieu de ta roue sur la ligne de départ, écouter le décompte de la petite madame...1min, 30sec, 15sec, 10sec, 5, 4, 3, 2, 1, PARTEZ !!

Ishhh. Les jambes sont lourdes. Elles ont froid et ne veulent pas rouler. Elles n'ont pas le choix, elles ont 11km à parcourir le plus rapidement possible. Serre les dents, Caro. Tu sais que la fille qui part 1min derrière toi va te rattraper, juste à lui voir l'allure avec son casque profilé et sa roue pleine, mais essaie au moins qu'elle ne te rattrape pas trop vite. Argg à peine 7k de fait, j'entends un cycliste arrivé à toute vitesse. Oufff c'est un gars. Hey, il est parti 2min derrière moi, lui. Bahhh, c'est un gars. On s'en fou. Ça va mal. Les derniers kilomètres sont en faux plat montant. Je n'avance juste plus, j'ai les bronches irritées et j'ai juste le goût que ça finisse que je puisse manger ma croustade aux pommes. À 10.5km, LA FILLE me rattrape. "Let's go, ça se termine dans la côte", me crie-t-elle. Dernier effort, je me lève et je tente de sprinter les derniers mètres. Pas capable d'aller viteeeeee.

Je rejoins Eugénie, on chiale un peu, bien sûr. Puis, en tant que triathlètes, on décide d'aller courir une petite demi-heure en attendant que les gars terminent. Enfin, on monopolise le balcon d'une maison quelconque pour manger la succulente croustade aux pommes qu'Eugénie et moi avions préparée la veille.

Conclusion: Je suis mieux de m'en tenir au triathlon. Par contre, je serais prête à faire d'autres courses de vélo pour m'améliorer et parce qu'il faut bien croire que j'aime ça souffrir et me faire battre par la première femme par près de 3min sur 11km.