Près de midi. Il fait 33°C. Le soleil surplombe les vallons de Charlevoix. On n'a même pas encore donné un coup de pédale qu'on transpire déjà à grandes gouttes. On pu la crème solaire et nos bouteilles d'eau sont déjà tièdes. JOY! Non, mais sérieux, quelle belle journée !! Alors, on part. Les premiers kilomètres sont relativement plats, ils représentent le parcours du "contre la montre". Je pourrais penser à une stratégie... Non, en CLM, c'est all out tout le long. Donc, jusqu'à maintenant, on parle, on se dit que ce n'est pas si difficile, qu'il n'y a pas tant de côtes. Puis, là, saluuuuuut méchantes petites buttes. "La route des montagnes" qu'ils l'appellent. Elle porte bien son nom.
Après une trentaine de kilomètres, les jambes s'habituent un peu et le problème devient tout autre: la soif. En effet, Eugé a déjà bu ses deux bouteilles d'eau plus une des miennes. Moi, je n'ai plus rien. Par dessus-tout, j'oublie de manger parce que je suis trop préoccupée par les côtes. C'est seulement après 60km qu'on décide ENFIN d'arrêter se revitaliser dans un dépanneur. Les gars, fidèles à leurs habitudes, se sont empressés d'acheter du COKE. Pendant ce temps, nous, les filles, on a fait une petite virée dans le frigedaire. Remarquez l'état suintant de nos bras...
C'est aussi à ce moment qu'on se sépare. Les plus braves ont encore plus de 70km à faire alors que les plus sages parcourrent les derniers 20km en direction de la maison de JP. Moi, bien sûr, je suis brave... quand il s'agit de sauter en Bungy de 135m de haut, mais pas encore au point de me taper 135km de misère dans cette chaleur suffocante. "Misère", c'est tout ce que JP avait à dire au retour entre deux gorgées de Slush. En fait, je pense que dans cette situation, les images valent mille mots...
Joel, plus dévasté que jamais : "C'est pire que le mont Lemmon".
Finalement, le plan d'aujourd'hui était de prendre connaissance du parcours de la course sur route que certains d'entre nous feront la fin de semaine prochaine. Mission accomplie! J'ai effectivement très bien pris connaissance, mais surtout conscience que je vais me faire larguer dès la première butte, que je dois m'apporter des gels, que je dois boire au moins deux fois plus qu'aujourd'hui même s'ils annoncent 10°C de moins et que je vais perdre plus d'une vie. Par contre, je suis certaine que je vais malgré tout passer une super belle fin de semaine. Aussi belle que celle que je viens de passer ? Dure à battre.
Hihi good job Caro! Le Lac Beauport a l'air d'un jeu d'enfant après ça! ;)
RépondreSupprimerSteve