Tous les meilleurs coureurs de cross-country de la province y étaient !! C'était le tant attendu provincial sur les plaines d'Abraham. Cette année, comble de la souffrance, le parcours comportait deux fois plus de côtes. Le vidéo suivant ne pourrait pas mieux vous le faire vivre.
Toutes les athlètes féminines (collégiales, universitaires et civiles) étaient sur la ligne de départ du 5km (2 boucles de 2,5km). Eh oui, ça fait beaucoup de monde ! Je me souvenais trop bien du dernier cross-country sur les plaines durant lequel je m'étais fait faire la sandwich dans les trente premiers mètres, alors j'étais déterminée à l'éviter cette fois.
Au son du fusil, pas de niaisage, je pars comme si je partais un 200m sur piste. Tant pis si je paye plus tard pour cet excès de vitesse. L'important, c'est que je réussis rapidement à bien me positionner dans le peloton de tête, mais les coups de coude au passage, en veux-tu, en voilà ! Si vous entendez des filles se plaindre des autres "vaches" qui donnent des coups de coude dans les départs de cross-country... j'en fais partie ! Et cette fille-là de McGill sur la photo aussi...
Le peloton de tête commence réellement à exploser au bas de la première descente. Pour la première montée de la côte de la tour Martello, on fait ce qu'on peut pour ne pas exploser davantage. Avec le nombre de spectateurs présents, c'est chose presque facile. Puis, les petits packs commencent à se former. Je me retrouve avec Sarah-Michèle et deux filles de McGill. Toutes des filles qui me battent normalement. Il faut donc que je m'accroche. Dans les montées de côtes, ça s'étire un peu, mais dès qu'on retrouve du plat, on se retrouve toutes collées.
À Fredericton, j'avais tout juste réussi à demeurer près d'elles pour la première moitié du parcours, soit environ 2,5km. Sur mon terrain d'entrainement, les choses sont un peu plus en ma faveur. Surtout quand Evelyne Blouin est sur place pour encourager. Je l'entends encore me crier : "T'es donc bin su'a coche, Caro, awaille !". Merci, Ève, pour tous tes encouragements. Je t'ai vu partout durant la course et c'était vraiment motivant.
Soooo, je réussis à m'accrocher plus de 4km, soit jusqu'à ce que la puissance pour monter les dernières côtes commencent à manquer. J'ai l'impression qu'elles survolent les dernières côtes et que je les grimpent à genoux. Je ne comprends pas que j'aie été capable de les monter avec elles lors de la première boucle. Or, je me rends compte que d'autres peinent encore plus que moi, puisque je vois apparaître Joanie Roy tout juste devant. Habituellement, Joanie me met un bon 2min d'avance sur un 5km sur route. J'avoue, j'étais un peu ébahie. Ça me donne un deuxième souffle ! Lequel ne sera pas suffisant pour la déclasser, mais il m'aura permis de finir relativement fort.
Finalement, je termine 8e athlète universitaire (19:30). Je manque l'équipe étoile d'une position (2sec) !!! ARGGG !! Sans rancune. Ni regret. Je suis plus que satisfaite de cette quatrième compétition d'autant plus que je ne sentais pas que mes jambes étaient aussi lousses qu'aux compétitions précédentes. J'espère que le repos, les bons repas, les massages et les traitements de physio sauront me reforger une bonne confiance pour les Championnats canadiens qui ont lieu le samedi 10 novembre à London en Ontario. À suivre...
Merci à Benoît Didier et Michel Arnautovitch pour les superbes (et nombreuses!) photos.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire