Gabriel (mon coloc) et moi étions tout enjoués à l'idée de se procurer un jardin communautaire au coin de la rue. C'est Gab qui l'a choisi - juste à côté du président - et qui est allé à la réunion de tous les jardiniers - on est définitivement les plus jeunes.
Ambitieux (évidemment), on est allé s'acheter des petites graines : carottes, brocoli, concombres, piments forts, persil, basilic, poivrons de couleur, tomates italiennes et tomates traditionnelles. Puis, on les a planté dans des petits pots à l'intérieur. Ça semblait poussé bien. On était heureux. Entre-temps, nos voisins de jardin nous ont gentiment donné de quoi garnir davantage notre énorme carré: rhubarbe, oignons égyptiens, origan, laitue et fraises.
Un jour, fin mars, Gab et moi avons sauté pieds nus dans notre carré de jeu, retourné la terre et arraché les racines et les mauvaises herbes pour ensuite commencer à planter nos petites graines alors devenues de fragiles plants.
Depuis, on n'a pas ajouté de nouvelle terre ni d'engrais (même si ils nous en donnaient, ce qu'on a su plus tard) et on arrose... quand on peut. Ce matin, au lieu d'aller nager comme prévu, je suis allée abreuver notre maigre jardin. Il y a du vert, ne vous en faites pas, mais beaucoup trop de mauvais vert; tsé genre de mauvaises herbes qui repoussent sans cesse. El presidente est venu me saluer. Pas fier de nous le monsieur, je pense. Oui, c'est notre première fois. "C'est bien, mais juste un conseil", me dit-il si gentiment en essayant de cacher sa pitié, "quand tu rentres ton doigt dans la terre et qu'elle ne reste pas ferme, c'est un signe qu'elle manque d'eau". "Merci monsieur!" Je le savais. Seulement, je manque de temps. Venir une fois aux deux jours (mon coloc y va les autres jours), ça poouvait fitter dans mon horaire, mais avec cette canicule, il faudrait y aller deux fois par jour. N'est-ce pas monsieur el presidente ? Je vous ai vu hier soir venir arroser et voilà que je vous croise ce matin aussi. Bref, je veux bien, mais je n'y arrive pas. Résultat ? Un peu décevant. On a de laitue !!! Un peu de rhubarbe... et c'est tout.
Malgré tout, quelle joie d'avoir cette terre à nous. Si c'est raté cette année, on tentera de moins rater notre coup l'an prochain. Je prends de l'EXPÉRIENCE. Comme en triathlon.
Leçon du jour: s'abreuver davantage quand il fait aussi chaud. Ça permet au jardin de fournir des légumes et à Caro de fournir un excellent set de course à pied à la piste d'athlétisme.
Cool! T'es chanceuse d'avoir un jardin! Vas-tu nous faire des tartes avec ta rhubarbe?
RépondreSupprimerPom